Alain Nys
Une chambre noire (en latin « camera obscura ») est un instrument optique objectif qui permet d'obtenir une
projection de la lumière sur une surface plane, c'est-à-dire d'obtenir une vue en deux dimensions très proche de
la vision humaine. Elle servait aux peintres avant que la découverte des procédés de fixation de l'image
conduise à l'invention de la photographie.
Principe de la chambre noire : les rayons qui passent par le trou proviennent de différentes directions, donc de
différents points de l'objet observé.
Le principe de base est très simple : comme la lumière est réfléchie par les objets dans toutes les directions suivant
leurs qualités propres d'absorption, de réflexion, de diffusion, chaque point de la surface d'un écran reçoit des rayons
lumineux issus de tous les objets alentour ; ces rayons se mélangent et se combinent (synthèse additive).
L' écran apparaît blanc (ou de la teinte majeure éclairant le décor).
En restreignant la lumière extérieure de façon que ses rayons lumineux, émanant du décor, n'entrent que par un
seul point dans une chambre obscure, l'écran interceptant cette lumière ne recevra, en chacun des points précis de
sa surface, que les rayons issus, en ligne droite (principes de l'optique géométrique) d'un seul point du décor placé
en face de la paroi comportant le trou. On verra se former l'image inversée (gauche/droite) et renversée (haut/bas)
du décor, extérieur à la chambre obscure, sur l'écran.
L'image projetée est réelle puisque reçue sur un écran (que l'œil de l'observateur soit présent ou non) : l'instrument
est dit « objectif ».
Le principe en est décrit dès Aristote1 et est plusieurs fois évoqué par des auteurs du XIIIe siècle